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Selon l’Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS), pas moins de 7 265 étudiants en odontologie devraient être formés d’ici 2025 afin de faire face à la croissance des besoins de la population. L’organisme a récemment publié un rapport, « Objectifs nationaux pluriannuels de professionnels de santé à former (2021-2025) » et tire la sonnette d’alarme. Selon les prévisions, il est urgent de former un nombre suffisant de dentistes sur l’ensemble du territoire afin d’éviter une situation de désert médical, un constat partagé par les professionnels, à l’image de Richard Lejoyeux. Explications.

Un écart de croissance significatif

Pour rappel, 42 031 chirurgiens-dentistes de moins de 70 ans étaient en activité en France au 1er janvier 2021. Si ce chiffre suit une croissance constante d’environ 4 %, cette dernière reste toutefois plus faible que celle de la population (qui est de plus de 10 %). On compte ainsi aujourd’hui 62 chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants, alors que la moyenne européenne est de 74 %.

Le rapport de l’ONDPS met par ailleurs en lumière une répartition inégale de l’accès aux soins bucco-dentaires, notamment auprès des populations fragilisées. Des disparités apparaissent également en fonction de la zone géographique. Pourtant, la demande des soins dentaires ne cesse d’augmenter, notamment du fait du vieillissement de la population.

Augmenter les capacités de formation et initier des « incitations à l’installation »

L’une des solutions mises en avant par l’ONDPS est d’augmenter les capacités de formation. Pour cela, l’organisation recommande la création d’unités de formations installées dans les zones à plus faible densité. En effet, il convient de rappeler que près de 77 % des chirurgiens-dentistes restent dans la région où ils ont suivi leur formation et ils restent peu nombreux à changer de territoire une fois installés. C’est d’ailleurs pourquoi l’ONDPS réfléchit à des « incitations à l’installation » et « des dispositions conventionnelles promouvant un modèle économique plus équilibré et reconsidérant le système de zonage ».

L’ONDPS conseille par ailleurs un plus fort encadrement avec notamment « la création d’un véritable statut de maître de stage universitaire en odontologie ».