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Le marché des véhicules d’occasion semble afficher une bonne santé. En effet, pas moins de 4,6 millions de voitures d’occasion ont depuis le début de l’année changé de main, un chiffre supérieur aux années précédentes. Le ratio est en outre de 4 véhicules d’occasion vendus pour 1 sur le marché du neuf. Toutefois, d’après de Prestige Cars, ce positivisme est à quelque peu mesuré car le marché souffre désormais d’un effet de stagnation. Nous vous proposons de découvrir plus en détail dans cet article les évolutions du marché de l’occasion.

La formidable progression du marché de l’occasion en début d’année

Il faut avant tout rappeler que le marché des véhicules neufs a été fortement impacté par la crise sanitaire de Covid-19. En effet, la fabrication a longtemps été ralentie, voire stoppée, entraînant d’importants retards de livraison. En outre, les usines de production ont été confrontées (et le sont encore) à une pénurie mondiale de puces électroniques, un composant aujourd’hui indispensable à la fabrication des voitures qui peuvent en embarquer pour certains modèles jusqu’à 3 000 !

La reprise économique a entraîné une augmentation massive des besoins en puce électronique,  et ce, dans de nombreux domaines d’activité, plongeant les fabricants de ces composants dans une situation délicate. Les délais de livraison de véhicules neufs ont ainsi été fortement allongés, allant de 3 à 6 mois, avec pour conséquence le repli des consommateurs vers le marché de l’occasion.

Une stagnation du marché de l’occasion s’amorce peu à peu

Toutefois, cette pénurie de puces a également un impact moins positif sur le marché des voitures d’occasion. En effet, du fait de la diminution des ventes de voitures neuves, la demande augmente du côté de l’occasion.

Il convient ici de rappeler que lors de l’achat d’un véhicule neuf, le concessionnaire a la possibilité de reprendre le modèle ancien de son client, ce qui lui permet notamment de renouveler son parc d’occasion. Du fait d’un effet de cascade, l’offre a ainsi tendance à se restreindre et moins d’occasions sont reprises.

Ainsi, les concessionnaires ont un parc d’occasion plus restreint et sont donc à la recherche de produits à vendre. Si d’ordinaire, ils proposent généralement des véhicules de moins de 3 ans, ils sont désormais ouverts à de plus anciens modèles. Ainsi, près de 44 % des voitures d’occasion vendues depuis le début de l’année en France ont plus de dix ans.

De nouvelles prestations apparaissent également, à l’image de la mise en place d’initiatives sur le marché de particulier à particulier où des acheteurs les démarchent afin de leur proposer des offres.

Enfin, cette tendance a également un impact sur les prix. En effet, la dépréciation moyenne d’une voiture d’occasion est généralement de 2 % par mois. Toutefois, au vu du manque d’offre actuel, cette décote est pour certains véhicules moins rapide, engendrant une meilleure résistance des prix.