A en croire Immonot.com, portail d’annonces immobilières des notaires, ces derniers seraient majoritairement en faveur de la vente de bien, en lieu et place de l’achat. Le point sur le sujet avec Frédéric Ducourau.
Lancer les soldes d’hiver
C’est ce que conseille le portail d’annonces immobilières des notaires, Immonot.com. En prenant le pouls du marché immobilier français du point de vue des études notariales un peu partout sur le territoire national, le portail conclut qu’ « avec la hausse des prix et du coût du crédit, les acheteurs se trouvent contraints de négocier. Affichant des prétentions toujours élevées, les vendeurs devraient profiter de cette période pour lancer les soldes d’hiver. A défaut, leur produit risquerait de rester en stock… ».
La majorité des notaires conseillent de vendre
Les notaires sont 76 % à donner la priorité à la vente. Rien de surprenant donc, car rappelons qu’il s’agit là de la position classique des notaires de France, en tout cas depuis quelques mois. A ce propos, Immonot explique : « Les prévisions à plus long terme dépendent non seulement des anticipations sur la hausse des taux d’intérêt qui conditionne celui des crédits immobiliers, mais aussi de la nécessité de se prémunir contre les aléas économiques. La pierre, comme l’or, a la réputation de valeur refuge, ce qui va influer sur la décision de se constituer un patrimoine immobilier garant de notre retraite ».
En décembre donc, 76 % des notaires interrogés par le portail ont conseillé de vendre, contre 81 % un mois plus tôt. Ces derniers sont par ailleurs une minorité à prioriser l’achat (17 %), et encore à moins à conseiller l’attente (7 %). Eu égard aux terrains, les notaires sont 50 % à recommander la vente, contre 34 % qui conseillent l’achat et 16 % qui optent plutôt pour l’attente.
Pas de hausse des prix à court terme
Les notaires sont quasi unanimes : il n’y aura pas de hausse des prix de l’immobilier dans les deux mois. En cause : l’inflation, couplée aux taux du crédit et aux tendances des prix après la crise sanitaire. L’ensemble de ces facteurs tendent à baisser les prétentions des acheteurs. Pour Immonot, « On se retrouve ainsi dans une configuration très particulière où plus personne ne croit à une hausse des prix ».
Dans le détail, les notaires étaient 56 % à anticiper une baisse des prix des logements dans les deux mois, contre 44 % qui pensent que les prix actuels seront maintenus. Mais aucun d’entre eux ne table sur une hausse ! A ce propos, Immonot observe que « même si les villes moyennes ont vu leur attractivité s’améliorer tout au long de l’année 2022, parfois au détriment des grandes cités, la perte du pouvoir d’achat commence à peser fortement sur l’ensemble du marché immobilier ».
Pour autant, on s’attend tout de même à une reprise de l’activité immobilière, ou du moins à une stabilisation du marché. En effet, tout semble indiquer que la situation est en train de se calmer, après la baisse d’activité enregistrée au cours des derniers mois de 2022.