Les étudiants, de plus en plus séduits par la colocation ? Il semblerait bien que si, en tout cas à en croire l’étude 2022 sur la colocation de LocService, qui révèle l’engouement croissant des étudiants pour cette formule. Faisant suite à l’édition 2021, cette étude approfondie explore en outre plusieurs questions clés : quelle est la tendance actuelle des loyers en colocation ? Qui sont les nouveaux profils de colocataires ? Dans quelles villes la demande de colocation excède-t-elle l’offre ? Décryptage !
Un loyer moyen de 439 €, plus abordable qu’un studio
439 € charges comprises, c’est le loyer moyen national pour une chambre dans un logement partagé, soit une légère baisse de 0,7 % par rapport à 2021. L’étude 2022 de LocService confirme donc l’attractivité financière de la colocation, particulièrement lorsqu’on la compare avec le coût moyen d’un studio, 27 % plus cher (556 € par mois). Il faut toutefois savoir que les disparités géographiques influencent grandement le coût de la colocation car, si en région, le loyer moyen mensuel est de 394 €, il grimpe à 544 € en Île-de-France. A Paris intra-muros, la moyenne va jusqu’à 711 € !
Une forte demande pour la colocation en France
L’attrait pour la colocation continue de gagner du terrain en France, et les chiffres le prouvent : augmentation annuelle des demandes de 4 % ! Sans surprise donc, plusieurs acteurs du secteur se lancent sur ce marché particulièrement porteur. C’est notamment le cas de Finzzle groupe, qui surfe sur ce segment de marché avec sa filiale « Colocatère ».
Sur un autre registre, la demande bat son plein en régions, qui s’accaparent 66 % des recherches de logements en colocation, tandis que 34 % s’effectuent en Île-de-France. En effet, au moment de choisir son logement étudiant, les candidats se retrouvent confrontés à une pénurie criante et la colocation s’avère être une bonne solution pour pallier à ce manque de logements. La répartition géographique des candidats à la colocation en Île-de-France est également significative : 14 % des recherches se concentrent dans la grande couronne, 26 % dans la petite couronne, et une majorité écrasante de 60 % se porte sur Paris même. Cette tendance est particulièrement encourageante pour les bailleurs parisiens, surtout ceux possédant des logements spacieux et souhaitant les louer meublés sous le statut de loueur en meublé non professionnel (LMNP).
Un marché de la colocation en tension
En France, certaines villes vivent au rythme d’un marché de la colocation particulièrement tendu, la demande y excédant (largement parfois) l’offre. C’est le cas de La Rochelle, avec près de 11 demandes de chambre pour chaque offre disponible, suivie de Paris qui affiche 5,9 demandes pour une offre. Suivent ensuite Lyon, où le ratio est de 8,2 demandes pour une offre, Rennes et Metz, avec respectivement 6,9 et 5,9 demandes pour chaque offre de colocation.
En revanche, Saint-Etienne est la ville universitaire où le marché de la colocation est le moins tendu, avec deux offres disponibles pour chaque demande. D’autres villes comme Nîmes, Nancy, Amiens et Reims semblent également mieux équilibrées, avec un marché suffisamment fourni pour répondre à la demande en colocation.