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Art’As, toute une histoire dans ma vie !

Et pourtant, quand je suis arrivée la première fois dans un groupe d’Assise immobile au sein de l’association Art’As – qui en est la pratique hebdomadaire – je n’avais aucune idée de là où je mettais les pieds ! Aucune idée de la spiritualité, d’un chemin de vie ! Je voulais simplement faire une activité avec mon mari.
Puis, de semaine en semaine, j’ai observé ce qui se passait en moi pendant cette heure d’Assise, et aussi comment j’appréhendais les évènements que la vie m’envoyait. Et de question en question, posées aux personnes plus engagées sur ce Chemin et qui conduisaient ces soirées, j’ai mis du sens sur mon fonctionnement intérieur. De stage en stage, j’ai découvert l’histoire personnelle qui m’avait construite, j’ai rencontré en moi une jeune femme qui se croyait sans importance et qui pensait ne pouvoir exister qu’à travers la maternité.

Pour m’aider à me connaître encore plus, j’ai choisi de m’engager dans des responsabilités que cette association offrait à ceux qui en avaient envie. Et là, j’ai découvert ma capacité à organiser, à manager une équipe, à me sentir importante. J’avais une place par le service que je rendais et non plus seulement par ma fonction de mère qui, au passage, s’est fortement enrichie de mon chemin personnel parcouru.

J’ai compris que tout a un sens, qu’il n’y a pas de hasard, que chacun est responsable de ce qui lui arrive, et qu’il est vain d’accuser les autres sans voir sa propre implication. Ce chemin spirituel m’a conduite à un apaisement profond, où l’autre n’est plus l’ennemi mais un être imparfait comme moi, et qui souffre lui aussi de son histoire.
Avec mon mari, voir ainsi nos responsabilités respectives lors événements qui nous faisaient souffrir nous a conduits à des élans d’amour profond et sincère l’un pour l’autre.

Aujourd’hui, tout cela m’a amenée à transmettre à mon tour l’enseignement reçu.
Aujourd’hui, cela fait trente ans que je suis entrée dans Art’As, petite souris ne sachant que suivre son mari, et je sais que ma vie a eu un tout autre destin qui, j’espère bien, ne s’arrêtera pas là….