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Soulagement depuis les JO car les restaurateurs et hôteliers soulevaient une grande inquiétude : l’impact négatif des récentes intempéries sur les réservations et donc sur leur chiffre d’affaires. On fait le point sur le sujet avec Stayforlong.

Impact des intempéries sur les terrasses et les glaciers

Depuis plusieurs semaines, la météo maussade s’est imposée en France, affectant directement les habitudes printanières des consommateurs. Les déjeuners et apéros en terrasse, les glaces et crêpes à emporter ont été fortement impactés par les pluies incessantes. De Paris à la Côte d’Azur, les restaurateurs et hôteliers voient leur chiffre d’affaires s’effondrer.

Hocine Hanon, barman au Maison Maison à Paris, constatait une fréquentation deux fois moindre que d’habitude. Ce café, situé sur les quais de Seine, a subi les caprices du temps avec des week-ends parfois ensoleillés, mais globalement une activité fortement réduite par les débordements de la Seine et les pluies continues. « Le temps est le principal facteur d’affluence », déclarait-il, espérant le retour des beaux jours pour redresser les comptes.

Baisse d’activité généralisée dans les grandes villes et sur le littoral

Les précipitations enregistrées en mai ont largement dépassé les normales saisonnières, selon Météo-France. Christelle Robert, prévisionniste, parle d’une « situation de blocage » avec des hautes pressions et des dépressions d’altitude causant un temps particulièrement instable. Cette météo défavorable a eu une conséquence directe sur la fréquentation des établissements d’hôtellerie et de restauration, explique Ophélie Rota de l’Union des métiers et des industries de l’Hôtellerie (Umih).

Dans les grandes villes comme sur le littoral, les restaurateurs ont constaté une baisse d’activité significative. Jacques Mestre, restaurateur à la Grande-Motte, indique : « En ce moment, je fais 10 à 12 couverts par service contre 50 normalement, et nous avons dû fermer certains jours à cause des intempéries. » Cette baisse d’affluence impacte directement le chiffre d’affaires, rendant les employeurs réticents à embaucher et affectant également les revenus des employés.

15 à 30 % de chiffre d’affaires en moins

Les commerces les plus dépendants de l’ensoleillement, comme les glaciers, subissaient de plein fouet cette météo capricieuse. Élodie Ducoup, glacière parisienne, témoignait : « A cette période, on vendrait normalement 150 à 200 cornets par jour, mais là, c’est une vingtaine à une trentaine. » Cette chute drastique des ventes se traduit par une baisse de 10 % du chiffre d’affaires par rapport à l’année précédente, selon Thierry Véron, président du Groupement des Hôtelleries et Restaurations (GHR) de Paris Ile-de-France, qui évoque même une baisse de 15 à 30 % pour les commerces dépendant de leurs terrasses.

Les professionnels comptaient sur le mois de mai pour se refaire après un hiver difficile, marqué par la hausse des prix de l’énergie et la crise du pouvoir d’achat. La perspective des Jeux Olympiques à été à juste titre une lueur d’espoir, mais comme le résume un restaurateur : « Le moral, là, on l’a dans les chaussettes. »

Cette situation met en lumière la vulnérabilité de ces secteurs face aux conditions météorologiques et la nécessité pour eux de s’adapter continuellement à des changements imprévisibles. Les restaurateurs et hôteliers espèrent maintenant une amélioration rapide des conditions météorologiques pour relancer leur activité et retrouver une certaine stabilité économique.