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#RodezTendLaMain : comprendre pour mieux agir

La France s’est engagée à accueillir en France 24 000 réfugiés sur deux ans afin de faire face à une situation d’urgence pour des populations fuyant l’horreur de la guerre. Les collectivités locales sont appelées à s’engager aux côtés de l’Etat. Christian Teyssèdre, Maire de Rodez, avec le soutien unanime de l’exécutif, a décidé d’inscrire Rodez dans le réseau des villes solidaires. Un choix assumé et réfléchi.
La ville de Rodez est-elle en capacité d’accueillir ces nouveaux habitants ?
Cet accueil se fait-il au détriment de populations fragiles ?
Quelles conséquences pour les Ruthénois ?

Le droit d’asile est un droit universel

La déclaration universelle des droits de l’homme énonce dans son article 14 que « devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays ». La convention de Genève de 1951 a donné à cette protection une traduction en droit international public en définissant les droits des réfugiés mais aussi les obligations légales des Etats.
Accueillir des réfugiés, menacés dans leurs pays, n’est pas seulement un acte de générosité, c’est aussi un devoir.

Un territoire en capacité d’accueillir de nouvelles populations

Grâce a un investissement fort de l’Agglomération sur les zones d’activité et à un fort dynamisme des entreprises locales, Rodez – France 2 s’en est fait l’écho récemment – compte parmi les taux d’emploi les plus élevés de France. Par ailleurs, 1700 logements vacants sont recensés sur le territoire. Grâce à la mobilisation du tissu associatif, des bailleurs privés, des collectivités et des services de l’Etat, les conditions d’accueil de quelques dizaines de réfugiés, sur un territoire préservé, sont réunies.
L’organisation de cet accueil fera l’objet de réunions de travail avec l’ensemble des partenaires et des personnes volontaires afin qu’aucun aspect ne soit écarté ou négligé.

La solidarité pour tous et tous les jours

La Ville de Rodez et son Centre communal d’action sociale (CCAS) interviennent auprès de personnes en grande difficulté, résidentes sur la commune mais aussi auprès des personnes de passage qui sont prises en charge par le Foyer d’Hébergement d’Urgence. En 2014, 178 personnes ont été accueillies par l’établissement et plus de 18000 repas y ont été servis. Chaque personne sans domicile fixe est recensée, ses lieux de passage identifiés et des solutions d’hébergement d’urgence sont proposées à tous. Le restaurant social qui permet aux ruthénois les plus démunis de prendre un repas chaud le midi a servi près de 4700 repas en 2014 accueillant 262 bénéficiaires. Le CCAS peut également effectuer la domiciliation des personnes sans résidence stable qui en font la demande, leur permettant ainsi entre autre, de faire valoir leurs droits. L’action du CCAS est aussi tournée vers les personnes âgées, cet organisme gérant deux maisons de retraite.
Les Centres sociaux cofinancés par la Ville assurent l’instruction des demandes d’aide sociale.
Enfin, la Ville de Rodez soutient l’association la Pantarelle qui a accueilli en 2014, 411 personnes au sein de son accueil de jour. En soutenant l’épicerie sociale « arc en ciel » elle a également permis en 2014 à 814 personnes de bénéficier d’une aide alimentaire.

Sans impact sur la fiscalité

L’accueil de ces réfugiés est sans impact sur la contribution des Ruthénois au financement du service public. Les élus de la Ville de Rodez se sont engagés à réduire la taxe d’habitation de 5% supplémentaires durant ce mandat, après avoir baissé cet impôt d’autant entre 2008 et 2014. Ils ne reviendront pas sur cette décision.

Christian Teyssèdre, Maire de Rodez