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Le moment semble idéal pour se lancer dans le photovoltaïque. En cause : la flambée des prix de l’énergie, qui battent record sur record, dans un secteur miné par le contexte de conflit ukrainien. Le point sur le sujet avec Open Energie.

Photovoltaïque : le temps de l’attentisme est révolu

Tout le monde s’accorde à dire que le photovoltaïque a eu du mal à prendre son envol ou, en tout cas, à se développer au niveau qu’on en attendait ces dernières années. Si les débuts ont été difficiles, c’est principalement en raison d’un contexte réglementaire jugé défavorable, ou du moins peu favorable, mais aussi à la longue durée d’amortissement des équipements. Sans oublier la stabilité des prix de l’énergie, qui rendait injustifiable un investissement dans le photovoltaïque.

Selon EDF, la Programmation Pluriannuelle de l’Energie fixe un ambitieux objectif de 20 GWh d’ici 2023, soit le double des installations réalisées au titre de l’année 2020. A l’heure actuelle, la France dispose d’une puissance photovoltaïque de 13 GWh sur tout le territoire, ce qui équivaut à près de 10 000 ha de panneaux solaires. A l’horizon 2028, l’objectif est d’arriver à une installation produisant 40 GWh. Vous l’aurez compris, le pays est en retard sur ces objectifs, d’où l’urgence du développement accéléré et à grande échelle de la technologie photovoltaïque au cours des prochaines années. Mais comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, c’est à la faveur de l’envolée des prix de l’électricité que la production d’énergie solaire a trouvé un nouveau souffle… Un nouveau souffle qu’il ne faudrait surtout pas manquer.

L’autoconsommation photovoltaïque décolle

Saviez-vous que le fait de produire sa propre énergie permet non seulement de sécuriser son approvisionnement, mais aussi de réduire sa facture énergétique jusqu’à 25% ? Eh bien c’est le cas, et c’est aussi la raison qui explique l’essor de l’autoconsommation photovoltaïque. Dans le détail, il faut savoir que la production d’un kWh en autoconsommation est très compétitive comparée au réseau. Et si vous n’autoconsommez pas toute l’énergie que vous produisez, vous pouvez bénéficier d’un tarif de rachat des excédents garanti sur une période de 20 ans. Par ailleurs, selon EDF, le délai d’amortissement des panneaux et de la centrale est passé de 5 à 4 ans.

Et puis rappelons qu’il existe des subventions à la fois au niveau national et régional qui contribuent à la rentabilisation des équipements photovoltaïques. Il est également possible d’opter pour des contrats de location-vente, proposés par certains fournisseurs, pour réduire la mise de départ. Et vous pouvez également bénéficier de l’exonération de la contribution au service public de l’électricité (CSPE), une exonération instituée par la loi du 24 février 2017. Les installations d’une puissance allant jusqu’à 1 MW sont par ailleurs exonérées des taxes locales sur la part d’électricité autoconsommée.

Les choses évoluent également d’un point de vue réglementaire, notamment avec l’entrée en application des lois Energies et Climat, ou encore Climat et Résilience, deux lois qui stimulent le développement de l’énergie solaire.