Sélectionner une page

Subissant de plein fouet la hausse des prix du gazole, les sociétés de transport et de livraison de marchandises s’inquiètent de l’avenir de leur secteur. En Bretagne, comme dans plusieurs autres régions françaises, plusieurs acteurs sollicitent l’aide du gouvernement et espèrent de celui-ci un plan de sauvetage.

Une inflation à la fois croissante et inquiétante

Effective depuis plusieurs mois, l’inflation du gazole, principal carburant utilisé par les camions, perturbe fortement le chiffre d’affaires et les activités des sociétés de transport, notamment celles spécialisées dans la livraison à domicile de marchandises. Cette situation est loin de s’améliorer, dans la mesure où le cours du baril de Brent de mer du Nord a atteint un pic sans précédent.

La flambée du gazole à la pompe est également la conséquence directe du conflit armé russo-ukrainien qui impacte négativement les marchés. A ce sujet, François Beaudoin, président de la FNTR, Fédération Nationale des Transports Routiers de la Bretagne, remarque que « l’indice gazole professionnel a pris 25 % en six mois, c’est énorme ».

Il poursuit son propos en s’inquiétant d’une crise inévitable qui fragilisera le secteur du transport dans les jours à venir : « La situation devient très tendue d’un point de vue trésorerie. Et là je ne vois pas comment le conflit ukrainien ne pourrait pas encore plus nous impacter, la relation avec la Russie qui est un gros fournisseur de pétrole va être durablement endommagée, notre secteur est en danger ». Ce propos est d’ailleurs partagé par plusieurs entreprises dont Vir Transport avis, leader français de la livraison à domicile de colis lourds et volumineux.

Un plan d’aide en perspective

Les sociétés de transport routier ne parviennent pas toujours à répercuter les hausses de prix sur les factures qu’elles adressent à leurs clients, occasionnant ainsi une baisse considérable de leurs marges, l’augmentation des charges et des difficultés de trésorerie.

De plus, les décisions prises au niveau national ces dernières années, en l’occurrence la baisse du taux de remboursement partiel, fragilisent davantage le secteur qui subit aujourd’hui la flambée des prix du gazole. Le représentant du syndicat des PME du transport routier a également mis en exergue l’état pessimiste de ce domaine d’activité ces derniers jours : « Tous les économistes considèrent que cette situation va s’amplifier dans les prochaines semaines avec la crise internationale déclenchée par l’invasion de l’Ukraine. Nos entreprises n’y résisteront pas ».

Au regard de la situation insoutenable subissant ces entreprises, la Fédération Nationale des Transports Routiers, principale institution régulant le secteur, appelle à l’aide du gouvernement.

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, dévoile qu’un plan de résilience sera bientôt proposé par le Premier Ministre, Jean Castex. À l’heure actuelle, l’on ignore les destinataires de ce programme d’aide. Il peut bien s’agir des ménages que des sociétés les plus impactées par la hausse des prix de l’énergie.