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Lorsqu’on évoque les professions du bonheur, on pense rarement au notariat. Pourtant, l’indice de bonheur récemment publié par la firme Léger en 2021 vient de classer le métier au 12e rang du classement. Le point sur le sujet avec Frédéric Ducourau.

Notaire, un juriste de « l’entente »

Catherine Béland, notaire depuis maintenant plus d’une quinzaine d’années, raconte : « Je n’aime pas la chicane. J’aime le droit, mais pas le litige. La conciliation m’est plus naturelle. Ce qui fait qu’avant même l’université, j’avais déjà envie de devenir notaire. L’idée de devenir ce qu’on appelle une “juriste de l’entente” me plaisait beaucoup ». Vous l’aurez compris, Mme Béland est très heureuse d’avoir choisi le notariat. On imagine d’ailleurs aisément que les autres 3 800 notaires exerçant au Québec, dont 63% de femmes, le sont tout autant. Rappelons par ailleurs qu’accéder à la profession requiert l’obtention d’un baccalauréat, suivie de deux années d’études de maîtrise en droit notarial.

Notaire, une profession méconnue

Frédéric Ducourau-Notaire

C’est probablement la raison pour laquelle on n’associe pas automatiquement le notariat au bonheur. Il s’agit tout bonnement d’un manque de popularité, comme le déplore Me Béland : « À la différence des avocats que l’on voit dans les films, souvent jet set, l’image du notaire paraît toujours plus drabe. Le vieux notaire du village que les gens imaginent ne correspond plus à notre réalité, de plus en plus techno. ». Aussi, il faut savoir que la profession de notaire va bien au-delà des simples questions de succession et de transfert de propriété auxquelles elle est traditionnellement associée. En vérité, on trouve aussi des notaires spécialisés dans le droit de la copropriété, comme l’est Me Béland.

Un travail épanouissant

Me Béland accompagne les promoteurs immobiliers au quotidien et les aide à développer leurs projets. Elle intervient également auprès de syndicats de copropriétaires, une fois le projet abouti : « C’est un travail beaucoup moins clérical que l’on imagine. On rencontre nos clients, on se déplace sur les chantiers avec nos bottes de construction, on étudie les plans d’arpenteurs et architectes, on fait de la rédaction. Bref, nos journées ne sont jamais tout à fait pareilles. »