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Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), nous serons 5 milliards de personnes à accéder difficilement à l’eau en 2050. Le constat a en effet de quoi alarmer, d’autant plus que la difficulté d’accès à l’eau est déjà une problématique majeure à notre époque. Alors qu’on s’attendait à ce que la situation se résolve à moyen terme, voilà que l’OMM annonce qu’elle ira en s’aggravant !

Des pertes d’eau en Antarctique et au Groenland

Véritable problématique contemporaine, l’accès à l’eau potable concerne 844 millions de personnes à travers le monde. Selon l’OMS, parmi ces 844 millions, 263 millions de personnes sont obligées de se déplacer à plus de 30 minutes (aller – retour) pour atteindre le point d’eau potable le plus proche de chez eux. Pour ne rien arranger, l’Organisation météorologique mondiale vient d’annoncer qu’à l’horizon 2050, la difficulté d’accès à l’eau concernera  plus de 5 milliards de personnes. Par ailleurs, il faut savoir que le problème concernait déjà 3,6 milliards de personnes en 2018, une population qui n’a pas accès suffisant à l’eau potable pendant au moins un mois, selon un nouveau rapport de l’OMM.

Comment expliquer ce fléau ? Selon l’organisation onusienne, le stockage de l’eau dans les terres a diminué d’un centimètre par an au cours de ces 20 dernières années. L’OMM précise que c’est en Antarctique et au Groenland que les pertes les plus importantes se produisent, en plus des zones très peuplées dans les latitudes basses, qui « connaissent des pertes significatives dans des endroits qui assurent habituellement un approvisionnement en eau ». Toujours selon l’organisation onusienne, les pertes d’eau ont « des conséquences majeures pour la sécurité hydrique. L’eau douce utilisable et disponible ne représente que 0,5% de l’eau présente sur Terre ».

Augmentation des aléas liés à l’eau

De l’avis de Life ONG, les pertes d’eau ne sont pas les seules à blâmer en matière de difficulté d’accès à l’eau potable. Il s’agit certes d’un facteur important, mais ce n’est pas le seul. Depuis 2000, on note une augmentation considérable des aléas liés à l’eau. En chiffres, le nombre de catastrophes liées aux inondations a augmenté de 134% comparé aux deux décennies précédentes. En même temps, le nombre et la durée des sécheresses s’est accru de 29%, particulièrement en Afrique.

La solution ? A en croire l’OMM, elle passe par l’investissement dans des systèmes de gestion des ressources et d’alerte précoce. Pour l’organisation onusienne, les systèmes actuels sont loin d’être suffisants, avec près de 60% des services météorologiques et hydrologiques nationaux qui « ne disposent pas de toutes les capacités nécessaires pour fournir des services climatologiques à destination du secteur de l’eau ». De plus, dans près de 40% des pays membres de l’OMM, « aucune donnée n’est recueillie sur les variables hydrologiques de base. Dans 67% d’entre eux, il n’y a pas de données hydrologiques disponibles ». Enfin, l’OMM rappelle que les systèmes de prévision et d’alerte pour les sécheresses sont inadéquats, voire inexistants dans la moitié des pays.