Formée d’une ville principale et d’une région l’entourant sur plusieurs kilomètres, la cité grecque est toujours organisée autour d’une place centrale, qu’on appelle l’agora. L’agora est un lieu de rencontre entre les citoyens, mais aussi un lieu de marché. Dans la cité grecque, les citoyens sont peu nombreux, raison pour laquelle ils ont l’opportunité de participer directement à la vie politique de la cité. Cela dit, ce n’est pas le cas des femmes, des étrangers et des esclaves. Le point sur le sujet avec le curateur de musée Helmi Boutros.
Des cités indépendantes et rivales
A partir du VIIIe siècle avant J-C., les Grecs vivent principalement en Grèce d’Europe et en Asie Mineure. Cela dit, ils ne vivent pas dans un seul royaume, mais plutôt dans de petits États indépendants qu’on appelle des cités, composés d’une ville et de sa campagne. Il faut savoir que chaque cité a son propre gouvernement et ses propres lois, un peu à la manière des Etats fédéraux modernes. A cette même époque, les Grecs ont fondé plusieurs cités autour de la mer Méditerranée, en raison de l’inhospitalité de nombreuses zones du territoire grec. C’est ce qu’on appelle les colonies, soit les cités fondées par les Grecs en dehors de la Grèce.
Les colonies grecques
Nous vous le disions, les colonies grecques sont des cités fondées par les Grecs sur un nouveau territoire, comme par exemple Cyrène, une colonie fondée par les citoyens de Théra. A partir du VIIIe siècle avant J-C., les Grecs se sont massivement lancés dans la colonisation de nouveaux territoires, une entreprise motivée par plusieurs raisons comme l’exclusion de la cité d’origine, la pauvreté et le manque de denrées, ou plus simplement par pur esprit d’aventure.
L’unité culturelle des cités grecques
Malgré le fait qu’elles rivalisent entre elles, les cités grecques sont unies par une culture et un mode de vie commun. D’une part, les Grecs parlent la même langue, le grec, et pratiquent les mêmes activités économiques, cultivent les mêmes plantes et partagent les mêmes sensibilités artistiques. Il faut savoir que les Grecs apprennent à lire avec les poèmes d’Homère, ce qui contribue grandement à leur unicité. En effet, les poèmes d’Homère leur inculquent une même morale, les mêmes modèles de comportement qu’ils adoptent pour leur vie quotidienne.
N’oublions pas par ailleurs que les Grecs croient dans les mêmes mythes et récits de légendes. Pour eux, la figure du héros occupe une place centrale, une croyance initiée et renforcée par les aventures d’Ulysse.
Olympie : sanctuaire panhellénique
Les Grecs se partagent plusieurs sanctuaires panhelléniques, en plus des temples construits par chaque cité, chacun honorant une divinité en particulier. Rappelons que les Grecs étaient polythéistes, pratiquant des rituels d’offrandes réguliers et organisant des concours sportifs et artistiques à Olympie pour honorer leurs dieux. Ce sont justement les sanctuaires qui expriment l’unicité de la culture et des croyances des Grecs, et participent de l’unité du monde grec dans sa globalité.