En France, la colocation a le vent en poupe… C’est en tout cas le constat des experts du secteur, dont Colocatère, filiale de Finzzle Groupe. Christophe Baudat, directeur général de Colocatère, éclaire les perspectives et les mutations de ce secteur lors de son intervention dans l’émission « Tout pour investir » sur BFM Business. Décryptage !
La colocation change de paradigme
Il y a de cela quelques années, la colocation était l’apanage quasi exclusif des étudiants en France. Mais la crise est passée par là, et les choses ont bien changé depuis… Christophe Baudat explique : « quand on a commencé il y a 15 ans, c’était un marché confidentiel, quasi inexistant, et pendant des années c’était un marché par défaut ». Mais si la colocation était souvent la solution de repli des locataires qui n’avaient pas trouvé de petites surfaces de type studio à louer, le directeur général de Colocatère souligne que désormais, la colocation est un choix de vie en communauté. En bref, les colocataires cherchent à faire des rencontres.
Au-delà du choix de vie et de la volonté de faire des rencontres, il y a aussi la question du coût qui est bien moins élevé qu’un logement classique : « On le voit, 71 % des gens qui viennent chez nous le font dans un premier temps pour faire des rencontres, et 51 % le font aussi pour diminuer le budget », détaille Christophe Baudat.
Un nouveau « type » de colocataire
Changement d’habitudes de consommation, envie de socialiser, faire des économies… le profil du colocataire a beaucoup changé. En effet, les colocataires ne sont plus uniquement de jeunes étudiants, comme l’explique Christophe Baudat : « Quand on a commencé, 90 à 95 % de nos locataires étaient des étudiants de moins de 25 ans. Clairement aujourd’hui, en l’espace de 5/6 ans, on a une répartition complètement différente : on a 40 % de jeunes actifs dans nos colocs ».
Comment donc expliquer ce « bouleversement » ? Pour Christophe Baudat le DG de la filiale de Finzzle, plusieurs paramètres expliquent ce choix, dont la hausse des prix des loyers et la volonté de vivre en communauté, mais sans faire des concessions sur le confort (on pense notamment aux sanitaires partagés). Cela, Colocatère l’a bien compris, ce qui l’a amené à se positionner sur la colocation haut de gamme, avec des chambres disposant d’une salle de bain intégrée, ce qui permet aux colocataires d’avoir leurs espaces intimes, tout en tirant parti des avantages de vivre en communauté.
La colocation, côté propriétaire
Adapter son logement à la colocation, ce n’est pas aussi facile qu’il n’y paraît. Entre la nécessité d’installer plusieurs salles de bains et les contraintes de la DPE, les choses sont loin d’être simples… D’où l’importance de se faire accompagner par un professionnel, insiste Christophe Baudat. Et puis il faut aussi que le bien se prête, d’un point de vue technique, à la colocation. Il faut par ailleurs garder à l’esprit que transformer un bien pour l’adapter à la colocation, cela implique de faire des travaux pour qu’il soit conforme à la DPE, ce qui pose la question du coût…