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Accompagner un proche en fin de vie est une épreuve bouleversante au cours de laquelle la personne est confrontée à de nombreuses et puissantes émotions. Il faut malgré tout, selon l’avis de Samadeva, parvenir à surmonter ce deuil anticipé et à vivre afin de pouvoir profiter pleinement du temps qu’il reste à partager. Comment y parvenir ? Nous partageons avec vous quelques conseils.

Qu’est-ce que le deuil anticipé ?

Le deuil anticipé, que l’on retrouve également sous le nom de pré-deuil, est un processus composé de multiples émotions et de diverses réactions qui surviennent en amont du décès d’un proche. Il est similaire au deuil lui-même, notamment en matière d’intensité, mais il diffère également par certains aspects.

Il faut en effet rappeler que plusieurs émotions peuvent apparaître après un décès, comme la colère, la dépression, le choc, etc. Ces émotions tendent peu à peu à disparaître. Dans le cadre d’un deuil anticipé, on peut noter un sentiment de perte et de douleur, essentiellement dû au fait que la personne projette son futur sans l’être aimé. Il y a alors un fort sentiment de crainte (de ne plus avoir de vie sociale, de rester seul, etc.).

Plusieurs symptômes peuvent apparaître, comme :

  • la tristesse ;
  • l’anxiété ;
  • la colère ;
  • la solitude ;
  • la culpabilité ;
  • la fatigue ;
  • la dépression ;
  • etc.

Le deuil anticipé se caractérise également  par une forte inquiétude pour la personne en fin de vie ainsi que le besoin de la voir avant sa disparition, comme pour terminer un chapitre. La personne va également tenter de visualiser ce qui se passera après le décès de son proche et de se préparer à vivre sans lui.

Malgré cela, le deuil anticipé peut avoir certains aspects positifs dans le sens où les proches peuvent se préparer au départ de la personne en fin de vie et à plus apprécier les instants qu’il reste à partager.

Comment gérer le deuil anticipé ?

Les émotions ressenties lors d’un deuil anticipé peuvent profondément impacter le bien-être et la santé de la personne qui accompagne celle en fin de vie.

Il ne faut en aucun cas minimiser ou refouler ce constat, il est important de savoir se laisser aller pour ressentir la douleur et affronter ses sentiments de peur et de perte. Les professionnels recommandent pour cela de laisser libre cours à ses émotions, soit auprès d’un proche, soit dans un journal intime, la réalisation d’une œuvre artistique, etc. Il est également important de savoir prendre soin de soi, tant au niveau physique que mental : alimentation, sommeil, sport… La santé spirituelle a par ailleurs un rôle majeur et il est ici plus que jamais bénéfique de prier ou de méditer.

Il est par ailleurs capital de savoir se préparer à l’issue inéluctable, la séparation. Il faut pour cela passer au maximum du temps avec le proche en fin de vie, un temps de qualité où chacun pourra exprimer ses émotions, se confier, demander/accorder son pardon… Il faut pouvoir prendre le temps de faire les choses qui semblent importantes.