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La concurrence sur le marché floral est rude, pourtant, la fleur française se porte bien, merci pour elle ! Et elle a même son événement, « la journée de la fleur française », célébrée le 17 septembre dernier. Car malgré la présence prédominante des géants des Pays-Bas et une filière qui en est toujours à ses premiers balbutiements dans l’Hexagone, la fleur « made in France » a un bel atout à faire valoir : son prix !

Des fleurs locales, de saison, et pas plus chères !

C’est là le grand atout de la fleur française : localité, saisonnalité, et prix aligné sur la concurrence. Aujourd’hui, de plus en plus de fleuristes militent pour la mettre en avant. Certains, comme Florence Levoir, se battent pour vendre exclusivement de la fleur française dans leurs boutiques. Dans son magasin à Paris, Florence propose des fleurs locales et de saison, non calibrées et si fraîches qu’elles en gardent toujours leurs racines. Petit à petit, la fleuriste a réussi à « convertir » ses clients aux fleurs locales.

Changement de décor dans la boutique de Pascal Mutel, un autre fleuriste qui a choisi la voie opposée, celle du tout importé, loin de l’engouement pour le jardinage qui est si tendance en France. En effet, ce dernier importe la quasi-totalité de ses fleurs, dont certaines parcourent plus de 10 000 kilomètres pour arriver dans son magasin, du Kenya précisément. Et un peu comme tout le monde, il fait aussi venir des fleurs assez imposantes, marque de fabrique des « super » producteurs néerlandais. Aux antipodes de « l’école » française de la culture florale, la Hollande fait aujourd’hui figure de paradis artificiel des fleurs… On y retrouve des serres chauffées à perte de vue, s’étalant sur plusieurs centaines de kilomètres, pour une culture de fleurs hors sol. Des fleurs qui vont encore être réfrigérées avant d’être envoyées aux quatre coins du monde, et notamment en France.

Une fleur sans pesticides, ni engrais

A une centaine de kilomètres de Paris, Isabelle s’est lancée il y 4 ans dans la culture de fleurs, sans pesticides ni engrais : « On n’a pas un volume de production assuré, c’est-à-dire que nos fleurs sont plantées en pleine terre et en fonction des aléas climatiques, on va avoir une récolte plus ou moins abondante », explique-t-elle. Vous l’aurez compris, ce mode de production est aux antipodes de ce qui se fait en Hollande, qui maîtrise parfaitement son environnement. Mais c’est aussi ce qui fait la particularité des fermes florales françaises, à savoir la diversité. Chez Isabelle, ce sont plus de 60 variétés qui s’épanouissent, ce qui équivaut à plus de choix pour le client, mais aussi plus de fraîcheur !

La fleur française retrouve ses adeptes

C’est en tout cas ce qu’affirme Le Parisien dans un article consacré au renouveau de la fleur française. Une fleur qui retrouve ses adeptes, et qui peut même revenir moins cher que les fleurs importées. Sans surprise donc, la fleur tricolore reprend des couleurs, attire de nouveaux les clients. Sa recette ? Une belle qualité, le respect des saisons, mais aussi, et surtout, des prix abordables et plutôt stables.