Les légumes anciens font leur grand retour et rencontrent un vif succès auprès des consommateurs, désireux de manger plus sainement et plus local. Crosnes, topinambours, panais, rutabagas, capucines tubéreuses… On dénombre pas moins de 36 légumes anciens, qui représentent près de 3 000 tonnes par an. La demande des consommateurs ne cesse de croître et c’est pourquoi, comme l’explique Chéritel, une marque collective de producteurs (Prince de Bretagne) cultive depuis quelques années ces légumes redevenus tendance.
Une demande croissante pour les légumes anciens
Les consommateurs sont de plus en plus demandeurs de légumes anciens, d’où la décision pour Prince de Bretagne de développer cette gamme dès 2009. Pour cela, les producteurs ont sollicité le CATE (Comité d’actions techniques) afin d’établir des références comme les coûts de production ou encore les périodes de production. En outre, l’Organisation bretonne de sélection (OBS) a veillé à l’homogénéité de la production.
Des groupes de producteurs ont également partagé leurs techniques à l’occasion de « rallye-cultures ». Les Bretons produisent ainsi près de 2 000 tonnes par an de légumes anciens en conventionnel (et 800 tonnes par an en bio).
Une station dédiée aux légumes anciens pour faciliter leur culture
Le collectif Prince de Bretagne est réputé pour sa politique de diversification qui lui permet de proposer aujourd’hui 47 légumes différents et parvenir en 2021 à produire 470 000 tonnes de légumes par an.
Pour permettre aux agriculteurs de lancer la culture de légumes anciens, l’organisation a conçu une station dédiée à Saint-Pol-de-Léon avec une chaîne de lavage modernisée. L’emballage est également un point d’attention. Prince de Bretagne propose ses produits dans des filets en cellulose ou encore des cartons. L’offre en préemballée représente aujourd’hui 10 % et l’objectif est de parvenir à un chiffre de 40 %.