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Au micro de « 20h, l’invité », Laetitia Avia n’a pas eu peur d’avouer qu’elle est peut être allée « un petit peu trop loin dans la sanction ». Cette affirmation intervient dans un contexte de censure par la Conseil constitutionnel de sa loi visant à lutter contre la haine sur internet. Le point.

Une victoire pour les grandes plateformes ?

La députée LREM de Paris Laetitia Avia reconnaît être allée un peu trop loin dans la sanction, avant d’ajouter que « c’est surtout une victoire pour les grandes plateformes qui souhaitaient absolument pouvoir continuer d’exercer comme elles exercent aujourd’hui et n’avoir aucun contrôle ». Revenons un peu à ce qui a causé cette remise en question. Laetitia Avia est à l’origine de la loi qui porte son nom, dont l’objet est la modération des contenus haineux en ligne. Le fait est que cette loi a été jugée incompatible avec la liberté d’expression par le Conseil constitutionnel, qui l’a d’ailleurs largement retoqué. Pour la députée LREM, les plateformes ont « réussi à réorienter le débat sur la liberté d’expression. On ne parlait plus du pouvoir qu’elles ont déjà, du contrôle qu’elles ont et de la censure ».

Loi Avia : un échec ?

Madame Laetitia Avia a été on ne peut plus claire au sujet du relatif échec de sa proposition de loi. A cet égard, elle rappelle que c’est la première fois qu’elle s’adonne à cet exercice, et qu’elle n’a pas choisi le sujet le plus facile, puisque ses textes n’ont pas évolué depuis près de 20 ans. A micro de « 20h, l’invité », elle déclare : « j’ai essayé de porter un maximum de mesures, ce qu’on appelle des garde-fous concernant la liberté d’expression et le Conseil constitutionnel dit que ces garde-fous ne sont pas suffisamment solides, ce qui invite à retravailler le dispositif ».