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Aujourd’hui, plusieurs études établissent une corrélation directe entre le bien-être au travail et le niveau de performance des collaborateurs. Les experts vont même plus loin en avançant que le bien-être au travail favorise l’innovation et la créativité. Selon Tom Rath, coauteur de Wellbeing, un best-seller dédié au sujet : « Les entreprises les plus prospères s’intéressent à présent au bien-être de leurs employés, dans le but de bénéficier d’un avantage concurrentiel, émotionnel et financier ». Le point sur le sujet avec Samadeva.

Le bien-être au travail dépasse la dimension physique

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la notion de bien-être au travail dépasse largement la dimension physique, malgré le fait qu’il s’agisse là du principal volet auquel s’intéressent les entreprises. En effet, la grande majorité des entreprises aux Etats-Unis, pour ne prendre que cet exemple, concentrent leurs efforts sur le bien-être physique des employés, l’objectif étant de mieux maîtriser les coûts relatifs à l’assurance maladie. Une pratique qu’on retrouve également en Europe, le souci central des employeurs étant de réduire les coûts liés aux maladies des collaborateurs.

Au vu des chiffres relatifs aux maladies professionnelles, on peut excuser les entreprises de se focaliser quasi exclusivement sur l’aspect physique du bien-être au travail. Selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’obésité toucherait près de 32 % des adultes aux Etats-Unis, sans parler des maladies cardiaques et du diabète, qui touchent de larges pans de la population mondiale des travailleurs. Plus globalement, le surpoids concernerait plus de 1,5 milliard d’adultes dans le monde.

Stress et surmenage intellectuel

Outre le stress, les employés souffrent de surmenage intellectuel, en raison du nouveau caractère multitâche de leur travail, en raison de l’apparition de nouvelles technologies qui nous inondent d’informations. Selon une étude menée par Harvard, les employés reçoivent actuellement plus de 11 M de bits d’informations par seconde, à l’heure où le cerveau humain n’est capable de traiter efficacement que 40 bits. Ajoutons à cela le basculement d’une tâche à l’autre a un impact certain sur la concentration, allant jusqu’à causer un blocage psychologique. Résultat des courses : la productivité d’un employé baisse de 40 %.

Par ailleurs, le stress engendré par le rythme de travail actuel est à l’origine de plusieurs maladies qu’on retrouve aujourd’hui essentiellement dans les pays du Nord. Désormais, le travail est plus fatigant, et doit être réalisé dans des délais plus courts, ce qui conduit au floutage de la ligne entre vie professionnelle et vie privée. Dans ce contexte, la notion de bien-être au travail tient plus de la gestion de risque que du confort.

Bien-être au travail : une notion globale

Au-delà de la dimension physique, la notion de bien-être au travail intègre également l’esprit et l’environnement. Il est donc nécessaire pour les entreprises d’intervenir non seulement sur la santé physique et l’ergonomie, mais aussi sur le volet psychologique et en adaptant l’environnement de travail pour le rendre plus convivial. Par exemple, les entreprises peuvent agir sur la réduction des bruits gênants dans l’espace de travail, l’objectif étant de permettre aux collaborateurs d’être plus zen.