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En France, nous traversons une vague virulente de la pandémie Covid-19, marquée par la propagation très rapide de nouveaux variants tels que le Delta. Il était donc tout à fait normal de voir le nombre d’hospitalisation grimper, notamment dans de grandes villes avec une forte vie urbaine comme Toulouse. Dans cette métropole, les observateurs ont constaté que l’hôpital de Rangueil était sous tension, notamment avec un nombre d’hospitalisation croissant.

Dans cet établissement en août, la situation était de plus en plus critique. En effet, le nombre de patients atteints du Covid-19 ne cesse d’augmenter et un pourcentage notable d’entre eux entre en réanimation. Laurence Lavayssière, néphrologue dans cet hôpital déclare à ce propos : « Actuellement, on a une augmentation de 85% d’hospitalisations en réanimation sur les huit derniers jours ». Aujourd’hui, 105 patients Covid sont hospitalisés ici, contre 25 seulement en début juillet.

Des solutions doivent être trouvées…

En plus des patients Covid, l’hôpital de Toulouse doit s’occuper des autres patients hospitalisés pour tout un tas de raisons. C’est pour cette raison que cette institution a décidé de rouvrir une unité supplémentaire et spécialisée. Nassim Kamar, le chef du service néphrologie du CHU de Toulouse a ainsi expliqué : « Avec le plan blanc, nous allons procéder à des déprogrammations de toutes les interventions, les consultations, les hospitalisations, etc. Le personnel médical et paramédical va probablement travailler plus actuellement. Notre objectif, c’est d’essayer d’éviter de rappeler nos collègues qui sont en vacances ».

Pour accueillir de nouveaux patients Covid sans saturer sa capacité d’accueil, le CHU de Toulouse a également ajouté 11 lits de réanimation. A ces derniers s’ajoutent 8 lits qui étaient initialement dédiés à la réanimation de neurochirurgie. Dans les jours qui suivent, l’hôpital a également décidé de doubler la capacité d’accueil des chambres de réanimation dédiées aux patients Covid. Chaque chambre va accueillir désormais 2 patients au lieu d’un seul. Le Dr Béatrice Riu-Poulenc, chef de la réanimation de Purpan au CHU de Toulouse, a expliqué notamment : « Tout est évalué chaque jour, toujours dans une logique de saupoudrage entre tous les établissements du secteur pour éviter les saturations. Actuellement, une place dans un service de réanimation devient quelque chose de rare ». Elle a ajouté : « La meilleure façon de ne pas avoir besoin de l’hôpital en ce moment c’est de se protéger les uns les autres, de respecter les gestes barrières pour éviter au maximum le Covid-19 et une nouvelle vague qui nous placerait nos hôpitaux dans une situation plus compliquée ».

La nécessité de recruter davantage

Pour répondre aux besoins de tous les patients, le CHU de Toulouse se trouve confronté au même problème que les autres hôpitaux toulousains comme celui de Ducuing dirigé par Eric Fallet : la nécessité de recruter davantage de professionnels de la santé (médecins, aides-soignants, infirmiers, etc.). Selon André Weider, coordonnateur général des soins dans cet hôpital : « Notre taux de recrutement est supérieur à celui de l’an dernier : 135 infirmières contre 100 à la même date, 74 aides-soignantes contre 61, 13 infirmières de blocs et puéricultrices contre 6… Mais il en manque encore et la sortie des écoles de formation n’arrive que dans trois mois ».