Il n’est pas difficile de trouver des étudiants ou des jeunes diplômés qui lancent une startup en 2022, mais trouver du financement pour leur projet est une toute autre affaire. Avec l’incertitude économique actuelle, de nombreux jeunes entrepreneurs ont du mal à trouver des financements pour leur entreprise et parfois même à subvenir à leurs besoins en phase de lancement de leur projet. Le point sur le sujet avec Théobald de Bentzmann.
Levée de fonds : une zone d’ombre pour les jeunes
La levée de fonds peut être perçue comme une épreuve difficile pour de nombreux jeunes entrepreneurs, souvent en raison d’une méconnaissance des options de financement alternatives telles que les financements non dilutifs, l’endettement, les prêts et les subventions. En outre, il peut être intimidant d’entreprendre les nombreuses formalités administratives liées à la recherche de financement, quel que soit le type de financement choisi. De plus, la levée de fonds est une activité exigeante qui nécessite une maturité professionnelle dont manquent forcément les jeunes entrepreneurs, bien que les expériences professionnelles antérieures puissent certainement aider à acquérir les compétences et la crédibilité nécessaires pour réussir cet exercice périlleux. Dans le même ordre d’idées, le fait d’avoir une idée générale du processus de levée de fonds grâce à des stages ou des formations spécifiques peut également s’avérer utile. Enfin, il est important de noter que la levée de fonds est un processus long et exigeant, souvent rendu plus complexe par les nombreux facteurs imprévisibles en jeu.
Choix du financement : l’importance de l’accompagnement
Pour mettre toutes les chances de son côté eu égard au financement, il est crucial de se préparer au mieux à cette étape. Le meilleur moyen d’y parvenir est de solliciter l’aide d’un professionnel, à même d’orienter le jeune entrepreneur vers le financement adapté, et de l’accompagner dans les démarches qu’il implique. Avant toute chose, il est essentiel de vérifier que le financement est réellement nécessaire pour avancer dans le projet.
Par ailleurs, certains porteurs de projets considèrent la levée de fonds comme une fin en soi, sans comprendre pleinement la complexité de cette procédure. Or, dans certains cas, l’autofinancement ou les financements participatifs peuvent être plus adaptés pour certaines équipes, plutôt que de changer la gouvernance de l’entreprise en acceptant de nouveaux investisseurs au capital. Il existe de nombreuses organisations, notamment publiques (Bpifrance, le réseau Pépite, le mouvement MoovJee) qui peuvent conseiller et orienter les jeunes entrepreneurs sur ces questions. Ils peuvent également contacter des structures privées, notamment les incubateurs et accélérateurs. Il existe en outre des structures qui accompagnent spécifiquement les jeunes entreprises innovantes en matière de stratégie, de conseils sur les financements alternatifs et de la conduite de la levée de fonds.
Une fois que vous avez choisi la typologie de financement qui convient le mieux à votre entreprise, il est important de bien analyser les différents acteurs qui peuvent vous aider à obtenir cette financement. Par exemple, certaines sociétés de capital-risque, des business angels privés ou institutionnels peuvent être plus adaptés pour votre entreprise selon l’industrie dans laquelle vous êtes, le montant de financement que vous cherchez à obtenir et la phase de financement de votre entreprise.