La santé mentale revêt une importance particulière, d’autant plus en période de crise sanitaire. Le contexte anxiogène a en effet engendré une augmentation du nombre d’état dépressif ou de stress intense. Pour y remédier, il est possible de faire appel à diverses activités, dont le jardinage. En effet, selon l’avis de Daniel Moquet et de nombreux professionnels, la nature a un fort pouvoir réparateur, notamment au niveau de notre mental. Le jardinage peut ainsi nous aider à surmonter certaines difficultés.
Le pouvoir réparateur de la nature
Selon l’écrivain, mais aussi médecin et neurologue, Oliver Sacks, « les jardins et la nature sont souvent plus efficaces que n’importe quel médicament ». C’est à partir de ce constat que Sue Stuart-Smith, psychanalyste et psychiatre, a décliné sa passion pour le jardinage en une pratique clinique.
Elle a pour cela réalisé une étude et analysé une grande quantité de données scientifiques qui lui ont permis de mettre en lumière le pouvoir réparateur de la nature et son impact dans le traitement du stress, de la dépression ou de l’addiction.
Il convient d’ailleurs de rappeler que l’hortithérapie rencontre depuis les dernières années un franc succès. Cette thérapie prend en considération l’action du jardinage sur le corps, l’intellectuel, le mental ainsi que le psychisme. C’est dans ce cadre qu’ont par exemple été installés des jardins au sein d’hôpitaux ou d’EHPAD afin que le jardinage soit intégré au protocole de soin des patients souffrant d’Alzheimer, d’autisme ou encore de dépression grave.
Les effets thérapeutiques du jardinage
Il faut savoir que le jardinage contribue à la production de la sérotonine (l’hormone dite du bonheur). Des études ont ainsi prouvé qu’il permet de limiter l’apparition d’un état dépressif ainsi que de surpoids. C’est pourquoi cette activité joue directement sur le bien-être ! Elle permet en effet de se détendre, de retrouver son calme mais aussi d’apprendre la persévérance et la patience.
Sue Stuart-Smith a étudié les résultats d’expériences réalisées lors d’ateliers thérapeutiques de jardinage. Elle explique ainsi que les adolescents à risques trouvent des repères, les prisonniers récidivent moins, les personnes sujettes à un stress post-traumatique sont apaisées… En résumé, les effets sont particulièrement positifs et bénéfiques ! De même, les zones avec un espace de jardin partagé ont vu le nombre d’actes de vandalisme ou d’incivilités réduire de manière notable.
Pour profiter des bienfaits du jardinage, nul besoin d’avoir un très grand jardin. Il suffit en effet d’installer quelques bacs ou pots sur un balcon ou le rebord d’une fenêtre, ou encore avoir seulement quelques plantes d’intérieur.